Page:Benoit L Atlantide.djvu/118

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n’est plus un chameau, c’est un homme qui me porte. Un homme tout vêtu de blanc, pas un Gamphasante, ni un Blemyen. Morhange doit en faire une tête, avec ses inductions historiques, toutes fausses, je le répète, toutes fausses. Brave Morhange. Pourvu que son Gamphasante ne le laisse pas tomber, dans cet escalier qui n’en finit plus. Au plafond, quelque chose brille. Mais oui, c’est une lampe, une lampe en cuivre, comme à Tunis, chez Barbouchy. Bon, voilà que, de nouveau, on n’y voit plus rien. Mais je m’en moque, je suis allongé ; maintenant, je vais pouvoir dormir. Quelle journée stupide !… Ah ! messieurs, je vous assure, c’est bien inutile de me ficeler, je n’ai pas envie de descendre sur les boulevards.

Encore une fois, l’obscurité. Des pas s’éloignent. Le silence.

Pour un moment seulement. On parle à côté de nous. Qu’est-ce qu’ils disent… Non, pas possible ! Ce bruit métallique, cette voix. Savez-vous ce qu’elle crie, cette voix, savez-vous ce qu’elle crie, et avec l’accent de quelqu’un qui a l’habitude ? Eh bien, elle crie :

— Faites vos jeux, messieurs, faites vos jeux. Il y a dix mille louis en banque. Faites vos jeux, messieurs.


Enfin, suis-je oui ou non au Hoggar, sacré nom de Dieu ?