Page:Benoit L Atlantide.djvu/209

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« — Allons, allons. Ce n’est que cela. J’y remédierai, d’autant que j’ai à te demander un service.

« — Je suis à l’entière disposition de votre Majesté.

« Il agita une sonnette.

« — Faites venir M. Mocquard.

« — Je suis grippé, — ajouta-t-il. — Mocquard t’expliquera la chose.

« Le secrétaire particulier de l’Empereur entra.

« — Voici Bielowsky. Mocquard, — dit Napoléon. — Vous êtes au courant de ce que j’attends de lui. Mettez-l’y.

« Et il se mit à tapoter les vitres, sur lesquelles la pluie giclait avec rage.

« — Mon cher comte, — dit Mocquard en prenant place, — c’est très simple. Vous n’êtes pas sans avoir entendu parler d’un jeune explorateur de talent, M. Henry Duveyrier.

« Je secouai négativement la tête, fort surpris par cette entrée en matière.

« — M. Duveyrier, — continua Mocquard, — est revenu à Paris après un voyage particulièrement audacieux dans le Sud Algérien et le Sahara. M. Vivien de Saint-Martin, que j’ai vu ces jours-ci, m’a affirmé que la Société de Géographie comptait lui décerner à ce propos sa grande médaille d’or. Au cours de son voyage, M. Duveyrier est entré en relations avec les chefs du peuple qui s’est montré jusqu’ici si rebelle à l’influence des armées de Sa Majesté, les Touareg.