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CHAPITRE XIX


LE TANEZROUFT


Pendant la première heure de notre fuite, le grand méhari de Cegheïr-ben-Cheïkh nous entraîna à une vitesse folle. Nous franchîmes au moins cinq lieues. Les yeux fixes, je dirigeais la bête vers le gour que m’avait indiqué le Targui et dont l’arête grandissait sur le ciel qui devenait pâle.

La vitesse faisait siffler à nos oreilles une légère brise. Les grandes touffes de retem fuyaient à droite et à gauche, squelettes sombres et décharnés.

Dans un souffle, j’entendis la voix de Tanit-Zerga.

— Arrête le chameau.

Je ne compris pas tout d’abord.

Et sa main serra violemment mon bras droit.

J’obéis. De très mauvaise grâce, le chameau ralentit sa course.