Page:Benoit L Atlantide.djvu/81

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Morhange me quitta pour pénétrer dans la petite grotte, où s’entendaient les gloussements satisfaits des chameaux de Bou-Djema. Je restai seul à contempler le torrent qui montait, montait sans cesse, sous l’apport impétueux de ses affluents déchaînés. Il ne pleuvait plus. Le soleil brillait au ciel redevenu bleu. Je sentais sécher sur moi, avec une incroyable rapidité, mes vêtements, une minute auparavant tout trempés.

Une main se posa sur mon épaule. Morhange était de nouveau à côté de moi. Un étrange sourire de satisfaction éclairait son visage.

— Venez, — me dit-il.

Assez intrigué, je le suivis. Nous pénétrâmes dans la grotte.

L’ouverture, suffisante pour en avoir permis l’accès aux chameaux, laissait passer le jour. Morhange me conduisit devant un pan de roche lisse, en face.

— Regardez, — dit-il avec une joie mal contenue.

— Eh bien ?

— Eh bien, vous ne voyez-donc pas ?

— Je vois qu’il y a là plusieurs inscriptions touareg, — répondis-je, un peu déçu. — Mais je croyais vous avoir dit que je lisais mal l’écriture tifinar. Ces inscriptions ont-elles plus d’intérêt que celles que nous avons déjà, à plusieurs reprises, rencontrées ?

— Regardez celle-ci, — dit Morhange.

Il y avait un tel accent de triomphe dans sa