Il fit un nom d’amant du titre d’adverſaire,
Et rendit à la ſœur ce qu’il oſtoit au frere,
Lors m’ayant pardonné, le magnifique don
D’un ſceptre & de ſon cœur fut joint à ce pardon.
Elles ſont de ſa main, je les conſerve encore,
Voyez ſa paſsion decrite en peu de lieu,
Et ce qu’un dieu diſoit preſsé d’un autre dieu.
Voilà comme il estoit quand il conquit la terre,
Quand il fit au Ciel meſme aprehender ſes lois,
Et ſous cette figure il aimoit toutefois,
L’amour n’abaiſſoit point le cœur de ce grand homme,
Vaincu qu’il en estait il triomphoit à Rome ;
Dans ce port doux & grave il conſeille aux guerriers
De joindre avec honneur les myrthes aux lauriers.
Puis que vous me ſemblez ſa plus vivante image,
Renouvelle (mon cœur) ce qu’autrefois tu fis,
Et laiſsez-moy chercher le pere dans le fils.
Eſperés tout de moy.
Je veux dans ma miſere