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Page:Benserade - Le Ballet de la raillerie.djvu/19

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L’Italienne.

Si mon amour a plus de violence,
Je dois chanter d’un ton plus fort,
Quant on ſe void preſt de la mort

Le plus haut que l’on peut on demande aſſiſtance.

La Françoiſe.

Mon chant fait voir par ſa langueur
Que ma peine eſt vive & preſſante ;
Quant le mal attaque le cœur
On n’a pas la voix éclatante.

Toutes deux.

Ceſſons donc de nous contredire
Puiſque dans l’amoureux empire,
Où ſe confond inceſſamment
Le plaiſir avec le tourment,
Le cœur qui chante & celuy qui ſoupire
Peuvent s’accorder ayſément.