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Page:Benserade - Poésies, éd. Uzanne, 1875.djvu/131

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STANCES, SONNETS, ÉPIGRAMMES.




À Mademoiselle de Brionne.

STANCES.


Quel sentiment jaloux d’un état si parfait
Veut que vôtre repos dans un cloître se fonde ?
Pourquoi haïssez-vous le monde,
Philis, hé que vous a-t-il fait ?

Il vous a présenté ce qu’il a de plus doux,
Lorsque vous luy faisiez une plus rude guerre,
Et de tous les cœurs de la terre,
Pas un n’a tenu contre vous.

Vous ne pourrez de guère être plus près des cieux,
Quand sur cette hauteur vous serez élevée,
Et n’en serez pas mieux sauvée ;
Mais vous nous en damnerez mieux.