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Page:Benserade - Poésies, éd. Uzanne, 1875.djvu/221

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LE CY GIST.


Si son Mulet avoit été malade,
Ou qu’il n’eût pas luy-même été pris au colet.

Épitaphe d’un Philosophe.

Cy gist un Philosophe, et qui, sans qu’on le nomme,
Soûtenoit qu’il ne faut regarder le trépas
Que comme l’on regarde un long et profond somme
Dans lequel on ne songe pas ;
Et cependant le pauvre homme
Eut peine à franchir ce pas.

Épitaphe d’un Astrologue.

Cy gist qui professoit une Science fausse,
À qui comme Astrologue estoit le Ciel ouvert,
Il observa le Ciel, et ne vid point sa fosse,
Il dédaigna la terre, et l’en voilà couvert.

Épitaphe d’une belle Femme.

Cy gist une Beauté, charmante et peu vulgaire,
Qu’injustement, hélas ! son Époux gourmandoit ;