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LE CY GIST.


Épitaphe d’un bon Mary.

Cy gist un bon Mary, dont l’exemple est à suivre,
Patient au delà du temps qu’il a vécu,
Qui, pour avoir cessé de vivre,
Ne cessa pas d’être cocu.

Épitaphe de sa Veuve.

Cy gist, non loin de lui, sa moitié peu sauvage,
Qui ne s’apperçut point qu’elle manquoit d’époux,
Et touchant ses devoirs, sinon fidelle à tous,
Au moins fidelle à son veuvage.

Épitaphe d’un Homme vain.

Cy gist qui se fût bien passé
D’être maintenant in pace.
Et luy qui crut atteindre en plus d’une manière
À la perfection dernière,