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STANCES, SONNETS, ÉPIGRAMMES.


Réponse aux vers précédens, par Monsieur de Benserade.


Que ce trait d’un esprit adroit comme le vôtre
Est délicat et doux,
Et que vous feignez bien de parler pour un autre,
Quand vous parlez pour vous !

Que vos vers sont ardens, que leur pompe est brillante,
Et qu’ils sont radoucis !
Il n’en faut point douter, vous êtes l’Amarante,
Et je suis le Thyrsis.

Ils sont de vous à moy, ces vers que chacun louë,
Et ne le niez plus ;
Pensez à la rougeur qui vous a peint la jouë
Dès que je les ay lus.

Pendant que je voyois cette œuvre d’importance,
D’un jugement bien sain,
Vous tâchiez d’observer si mon intelligence
Alloit jusqu’au dessein.