Page:Benson - La nouvelle aurore, 1915.djvu/100

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAPITRE IV


I

— Parlez-moi un peu des costumes ! dit monsignor au P. Jervis, lorsque, le lendemain matin après le déjeuner, à Versailles, les deux prêtres sortirent à pied de leur logement pour aller présenter au Château leurs lettres de créance. J’avoue que ces costumes me semblent bien fantastiques !

On avait logé les voyageurs dans l’un des grands palais de la vaste avenue qui s’ouvre à la sortie de la cour du Château royal de Versailles, et se poursuit en droite ligne jusqu’à Paris. Arrivés en automobile de Saint-Germain, ils avaient été reçus avec un respect infini par le propriétaire du palais, à qui, suivant toute apparence, le cardinal anglais les avait très instamment recommandés ; et aussitôt leur hôte les avait conduits au premier étage, dans un petit ensemble de pièces décorées suivant le goût du dix-huitième siècle. Il y avait là deux chambres à coucher, un petit salon, et une chapelle. Les deux domestiques qu’ils avaient amenés de Londres se trouvaient logés sur le même palier.

— Fantastiques ? répéta en souriant le P. Jervis. Ne les trouvez-vous pas charmants ?