Page:Benson - La nouvelle aurore, 1915.djvu/129

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plus possible de l’état général du monde ; mais, chaque jour, il s’était familiarisé avec sa propre tâche, à tel point qu’il se sentait maintenant presque en état de reprendre ses fonctions habituelles. Le cardinal Bellairs s’était tenu en communication quotidienne avec lui, et ne lui avait point caché sa joie des progrès constatés dans sa convalescence. Et, enfin, il avait abondamment causé en latin avec le P. Jervis, par manière de préparation pour son prochain séjour à Rome.


Une voiture automobile les emmena dans Rome, de la station des aériens, qui se trouvait en dehors des murs. Partout sur le passage, à travers les rues et sur le pont du Tibre, tout le long de leur chemin vers le Transtévère, où ils allaient demeurer, monsignor apercevait des signes évidents d’une immense fête populaire.

Toute la route, du Latran au Vatican, n’était qu’une longue voie triomphale. Des mâts se dressaient, couronnés de guirlandes et peints aux couleurs pontificales ; des barrières allaient d’un mât à l’autre, derrière lesquelles déjà les foules commençaient à s’entasser, bien qu’il fût à peine six heures du matin ; et de chaque fenêtre pendaient des tapis et des bannières, des emblèmes brodés. La voiture dut s’arrêter au moins une demi-douzaine de fois ; mais les insignes du prélat permirent aux voyageurs de passer rapidement ; et la demie sonnait tout juste au moment où l’automo-