Page:Benson - La nouvelle aurore, 1915.djvu/133

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— Allez-vous me dire que la Chine et le Japon ont envoyé des représentants ?

— Mais certainement ! Le Japon est naturellement tout chrétien, depuis longtemps ; et la nouvelle dynastie chinoise est chrétienne aussi.

— Et dites-moi, reprit monsignor, la Russie, depuis quand est-elle devenue catholique ?

— Hé, mon cher monsignor, voilà une question embarrassante ! Ma foi, il y a bien au moins un demi-siècle.

— Et qu’est-ce qui l’a convertie au catholicisme ?

— Le simple bon sens, je suppose. Ce qui m’étonne, au contraire, c’est que ces gens-là aient pu rester aussi longtemps dans leur erreur.

— Mais l’ancienne dispute des deux Églises, la clause du Filioque ?

— Bah ! du moment que Pierre est accepté, le reste s’ensuit.

— De telle sorte qu’à l’exception de l’Allemagne la masse entière du monde civilisé se trouve représentée à Rome aujourd’hui ?

— Mais certainement ! Vous allez voir tous les princes à la procession.

II

Une heure plus tard, ils prirent leurs places devant la fenêtre centrale de la longue Sala du troisième étage, donnant sur l’étroite rue qui, elle-