Page:Benson - La nouvelle aurore, 1915.djvu/149

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— Je crois que, en effet, cela pourrait nous intéresser, observa le P. Jervis.

— Une voiture nous attend à la porte, dit l’évêque en sa relevant, nous n’avons pas une minute à perdre.

II

Les trois prêtres anglais étaient convenus de se retrouver au pied de la Scala Regia. Mais le moment fixé pour leur départ était passé déjà depuis un quart d’heure lorsque, tout d’un coup, monsignor s’aperçut qu’il s’était égaré.

Il avait erré longtemps, après avoir salué le cardinal qui, en l’absence du pape, se trouvait chargé de recevoir les visiteurs. Tout d’abord, il avait eu près de soi le P. Jervis et l’évêque de Sébaste, qui lui avaient désigné les personnages les plus notables. Mais bientôt, la foule l’ayant séparé de ses compagnons, il s’était trouvé seul à aller et venir dans d’innombrables corridors, cours, loggias, et salons de réception, observant les foules qui l’entouraient, et échangeant des saluts avec toute sorte de personnes sur son passage.

Le régime entier du palais l’étonnait par sa nouveauté. Il s’était imaginé, sans trop savoir pourquoi, que le Vatican devait être un lieu de silence et de dignité solennelle, avec quelques serviteurs çà et là, un petit nombre de prélats domestiques, un cardinal ou deux, et, dans certaines occasions, un