Page:Benson - La nouvelle aurore, 1915.djvu/157

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— Eh bien ! il y a certaines maladies nerveuses, corporelles ou purement psychiques…

— Oh ! celles-là ne comptent guère ! interrompit dédaigneusement le prélat.

— Attendez une minute ! Il y a donc, comme je le disais, certaines affections qui, au moyen de la suggestion, peuvent être guéries instantanément. Puis il y en a d’autres, très étroitement dépendantes du système nerveux, mais qui entraînent avec soi des altérations matérielles non seulement dans le cerveau, mais dans les organes ou les membres. Celles-là aussi peuvent être guéries par une simple suggestion naturellement : mais non pas instantanément. Dans les cas de ce genre, la guérison exige toujours une période plus ou moins proportionnée à celle pendant laquelle la maladie s’est développée. Prenez, notamment, le lupus. Ce mal a été plus d’une fois guéri dans nos laboratoires mentaux, mais jamais instantanément ni d’une manière rapide.

— Oui, je comprends. Continuez !

— Et enfin il y a des états corporels qui n’ont vraiment aucune dépendance directe par rapport au système nerveux. Ainsi, une jambe cassée subit l’influence de l’état du système nerveux, sous forme d’énergie vitale, de composition du sang, et le reste. Mais ce genre de maladie implique une altération des tissus dont la guérison doit nécessairement s’opérer pendant une période déterminée. Là encore, la suggestion peut hâter sensiblement le