Page:Benson - La nouvelle aurore, 1915.djvu/160

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ment que possible tout ce qui avait été écrit sur Lourdes. Mais je vais m’informer.

— Regardez ! dit soudain le prélat. Cette grande ville, là-bas, qu’est-ce que c’est ?

Il désignait du doigt, à l’horizon, un réseau de lignes et de taches blanches qui commençait à se deviner sur les flancs inférieurs et au pied d’une longue échancrure qui, soudain, s’était découverte parmi les montagnes, vers le couchant.

— Hé ! répondit le P. Jervis, mais c’est Lourdes !

II

Le lendemain matin, comme les deux prêtres sortaient de la grande église où ils avaient dit leur messe, monsignor s’arrêta.

— Laissez-moi regarder encore un moment ! dit-il.

Ils se tenaient sur la plus haute plate-forme d’une superposition de trois églises élevées là depuis très longtemps, et devenues maintenant le centre de l’énorme cité qui s’était formée, peu à peu, autour du sanctuaire. Au-dessous d’eux, tout juste sous leurs yeux, et séparée de l’endroit où il se tenaient par deux vastes escaliers à balustrade, s’étendait la place ovale, bordée sur les deux côtés par les vieux bâtiments où, jadis, les médecins procédaient à leurs examens. À l’extrémité opposée de la place, derrière l’ancienne statue