Page:Benson - La nouvelle aurore, 1915.djvu/216

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Le général se leva.

— Southminster, dit-il, je vais aller faire un tour au dehors. Qui sait si l’on ne pourra pas, au moins, voir quelque chose ?

— En ce cas, lui dit le lord, je vous conseille d’aller au fond du parc. Il y a là, sur une terrasse, une vieille tour à signaux. Peut-être, en effet, y apprendrez-vous quelque chose ?

Monsignor, lui aussi, s’était relevé. Son agitation grandissait de minute en minute, bien qu’il sût à peine pourquoi.

— Est-ce que je pourrai venir avec vous ? demanda-t-il au général. Et Votre minence voudra-t-elle m’excuser ?

II

Les deux hommes traversèrent en silence le grand hall, faiblement éclairé. Au-dessus de leurs têtes, parmi les poutres saillantes du plafond, pendaient les anciennes bannières familiales ; un grand feu flambait dans la cheminée ; et sous la tribune des musiciens, à l’autre extrémité du hall, s’ouvrait le bureau du secrétaire du lord.

Dans ce bureau, où monsignor pénétra un moment avec sou compagnon, le secrétaire était assis, leur tournant le dos, devant un instrument qui n’était pas sans ressemblera un orgue d’autrefois. Une longue rangée de touches blanches et noires s’étalaient en face de lui ; et sur les deux