Page:Benson - La nouvelle aurore, 1915.djvu/56

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touchant les phénomènes que l’on désignait alors du nom de « personnalités alternées» préparaient les voies à l’admission entière de la doctrine catholique touchant les cas de « possession » et la pratique des « exorcismes », doctrine que tout homme d’un esprit « scientifique » se croyait tenu de rejeter avec mépris un demi-siècle auparavant. En résumé, donc, la psychologie avait découvert à nouveau qu’il y avait une force cachée agissant derrière les phénomènes physiques ; que cette force, qui elle-même sûrement n’était pas matérielle, pouvait, à l’occasion, revêtir les caractères d’une intervention personnelle ; et, en dernier lieu, que l’Église catholique, longtemps dédaignée, se trouvait avoir été plus scientifique que les savants les plus autorisés, dans son observation des faits. À quoi s’ajoutait encore que, décidément, cette force mystérieuse, lorsqu’on la traitait suivant la méthode catholique, était en état d’accomplir ce que nulle autre méthode n’avait le pouvoir d’obtenir d’elle.

Un autre progrès a eu pour champ d’action l’étude des Religions comparées. Cette étude était toute nouvelle, vers la fin du dix-neuvième siècle ; et, comme toutes les sciences nouvelles, elle avait tout d’abord prétendu détruire les doctrines des autres sciences avant de songer à édifier sa propre doctrine. Par exemple, il y avait alors des personnes raisonnables qui avançaient, par manière d’argument contre le christianisme, le fait qu’un