Page:Benson - La nouvelle aurore, 1915.djvu/96

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ayant regardé au-dessous de soi, découvrit que l’aérien se trouvait déjà assez loin, par-dessus la tache sombre de la mer.

— Voulez-vous que nous descendions un peu dans l’intérieur du navire ? lui demanda le vieux prêtre.

La descente des marches ne présentait aucune difficulté. Malgré un vent assez vif, le vaisseau volait sans la moindre oscillation, et bientôt les deux voyageurs débouchèrent sur l’entrepont.

Celui-là était beaucoup plus encombré que le pont supérieur. Des bancs couraient le long du rebord, sous d’énormes fenêtres, et presque tous ces bancs étaient occupés, comme aussi les sièges qui leur faisaient vis-à-vis, séparés d’eux par des rangées de tables. Au centre se dressait un étroit comptoir couvert de bouteilles, et devant lequel une vingtaine d’hommes se tenaient debout, en train de se rafraîchir. À l’arrière de l’entrepont, une rangée déportes semblaient donner accès à des cabines.

— Voulez-vous voir l’oratoire ? demanda le P. Jervis.

— L’oratoire ?

— Mais oui, naturellement. Les navires à long trajet, qui ont à bord des chapelains attitrés, possèdent même des chapelles Saint-Sacrement. Mais ces petites lignes-ci n’ont que de simples oratoires.

Monsignor le suivit, muet de surprise, jusqu’au