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le maître de la terre

— Je vous le jure, monsieur, par Dieu tout-puissant !

— Seriez-vous catholique ?

L’étranger répondit non, d’un signe de tête.

— Mais je crois en Dieu ! dit-il. Du moins, il me semble que j’y crois…

Percy se redressa et resta silencieux, tâchent à se rendre un compte exact de ce que cette affaire signifiait. Il n’y avait aucune trace de triomphe, dans son esprit, mais plutôt une sorte de crainte, et de l’étonnement, et de l’agitation, et, sous tout cela, le plaisir de penser au pouvoir souverain de la grâce divine. Tout à coup, il s’aperçut que son visiteur le considérait anxieusement.

— Ce que je vous ai dit ne vous aurait-il pas effrayé, monsieur ? N’allez-vous pas retirer votre promesse ?

Percy eut un sourire amusé.

— Oh ! non, certes, dit-il. Je serai là à vingt-deux heures !… Est-ce que le danger de mort est imminent ?

— Non, monsieur. C’est une maladie de cœur, avec des syncopes. La matinée d’aujourd’hui a même été assez bonne.

— C’est entendu, je serai là ! dit Percy. Et vous, monsieur, y serez-vous aussi ?

— J’aurai à être avec M. Brand, monsieur ! répondit l’étranger, en se levant de sa chaise. Il y aura une grande assemblée publique, cette nuit. Mais je n’ai pas le droit d’en parler encore… Vous demanderez Mme Brand, et vous