Page:Benson - Le Maître de la terre.djvu/111

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sage animé, l’éclat de ses yeux profondément creusés, le tremblement continu de ses mains.

Oui, certes, tout cela était bien sincère !

— Et maintenant, mon enfant, parlez !

— Voici ma confession, mon père !

Percy tira de sa poche le fil violet, le glissa par-dessus son épaule, et s’assit près du lit.

. . . . . . . . . . . . . . . . .

Mais la vieille femme ne voulut point le laisser partir, sa confession terminée.

— Dites-moi, mon père, quand m’apporterez-vous la sainte communion ?

Il hésita.

— D’après ce que l’on m’a dit, M. Brand et sa femme ne savent rien de tout ceci ?

— Non, mon père !

— Dites-moi : êtes-vous très malade ?

— Je ne sais pas, mon père ! On ne veut pas me le dire. J’ai bien cru que tout allait finir, la nuit passée !

— Quand voulez-vous que je vous apporte la communion ? Ce sera comme vous le voudrez !

— Voulez-vous que je vous envoie chercher dans un jour ou deux ? Et puis, mon père, faut-il que je dise tout à mon fils ?

— Vous n’y êtes pas obligée !

— Si vous jugez que je le dois, je le ferai !

— Eh ! bien, réfléchissez-y, et faites-moi sa voir votre décision… Vous avez appris ce qui vient d’arriver ?

Elle répondit : oui, d’un signe de tête, mais presque avec indifférence ; et Percy en éprouva