Page:Benson - Le Maître de la terre.djvu/157

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passa rapidement, le long du corridor vitré. Et puis, après encore un léger rappel du malaise de tout à l’heure, le prêtre découvrit, tout à fait au niveau de ses yeux, le grand dôme, devenu gris sous le bleu du ciel. Un dernier coup de cloche ; une faible vibration pendant que l’aérien descendait dans le dock, au plancher formé d’un réseau d’acier ; des visages se montrant aux fenêtres des coupés : et Percy se dirigea vers la porte de sortie, sa valise en main.

II

Une demi-heure plus tard, assis devant un bol de café, dans une petite chambre du Vatican, le ieune prêtre anglais éprouvait encore une vague sensation de fatigue, suite inévitable du voyage trop rapide ; mais à cette sensation s’en mêlait une autre, toute de soulagement et de plaisir, à mesure qu’il se rendait mieux compte du fait de son arrivée à Rome. Combien il avait trouvé étrange, tout à l’heure, de rouler sur des pavés inégaux, dans un petit fiacre d’osier, absolument comme il avait fait vingt ans auparavant, en venant à Rome pour la première fois ! Tandis que le monde entier, à l.’entour, s’était transformé, Rome était restée immobile, — ayant d’autres affaires, pour l’occuper, que les améliorations matérielles, maintenant surtout que tout le poids spirituel du globe ne reposait que sur ses épaules. Tout dans cette ville vénérable, non