Page:Benson - Le Maître de la terre.djvu/183

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exemple, comment un groupe nombreux d’églises gothiques, desservies par des prêtres septentrionaux, avaient jailli de terre, spontanément, dans les districts anglo-saxon et allemand, et comment les rues larges et grises de ces districts, leurs pavés plats, et unis, leurs maisons sévères, prouvaient que les hommes du Nord ne s’étaient pas convertis aux traditions de la vie méridionale. Les Orientaux, d’autre part, ressemblaient aux Latins ; leurs rues étaient aussi étroites et sombres, avec les mêmes odeurs excessives ; leurs églises étaient aussi sales, et, en même temps, aussi intimes et pieuses ; et, peut-être leurs couleurs avaient-elles un éclat plus vif encore et plus bariolé.

Au delà des remparts, la confusion était indescriptible. Si la cité même apparaissait une miniature, soigneusement découpée et ordonnée, du monde chrétien, les faubourgs représentaient le même modèle brisé en mille pièces, que l’on aurait plongées dans un sac pour les en retirer au hasard. Aussi loin que l’œil pouvait s’étendre, du haut du Vatican, Percy apercevait une suite infinie de toits, interrompue par des flèches, des tours, des dômes, et des cheminées ; et là-dedans vivaient des êtres humains de toutes les races qui sont sous le soleil. C’était là que se trouvaient les grandes manufactures, les édifices monstrueux de l’uni vers nouveau, les gares, les écoles, les administrations : tout cela peuplé de six millions d’âmes qui étaient venues vivre la, transplan- ,