Page:Benson - Le Maître de la terre.djvu/193

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posées de gouvernement Et l’offre avait été acceptée par Felsenburgh, après huit heures de réflexion.

Quant à la manière dont la nouvelle avait été accueillis par les, deux autres divisions du monde, l’Orient, d’après les dépêches, se montrait enthousiaste, tandis que l’Amérique semblait partagée : Mais, en tout cas, l’Amérique était sans pouvoir ; la balance du monde penchait trop lourdement contre elle.

Percy se jeta sur son lit, sans se dévêtir, et resta étendu, le pouls battant, les yeux fermés, et avec un désespoir immense dans le cœur. Il lui paraissait que, tout a coup, le monde venait de se dresser comme un géant, au-dessus de l’horizon de Rome, et que la cité sainte n’était plus, maintenant, qu’un pauvre château de sable attendant le flot qui allait l’anéantir. Le fait de cet anéantissement, à ses yeux, était certain. De quelle manière la ruine se produirait, et sous quelle forme, et à quel moment, il ne le savait point, ni ne se souciait de le savoir : il savait seulemegt qu’elle était fatale.

Avec son habitude de s’étudier soi-même, il retourna son regard au dedans de lui, comme un médecin atteint d’une maladie mortelle se complaît amèrement à diagnostiquer ses propres symptômes. Sana compter que c’était pour lui une sorte de soulagement, de pouvoir perdre de vue le monstrueux mécanisme du monde, pour considérer, en miniature, un simple cœur humain dénué d’espérance. Pour sa religion, à pré-