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Page:Benson - Le Maître de la terre.djvu/219

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que, pour l’Abbaye seulement, vous aurez besoin d’au moins douze cérémoniaires !

Olivier dévisagea curieusement la maigre, fiévreuse et pathétique figure de son visiteur : il y découvrait, de plus en plus accentuée, cette sorte de masque que toujours il avait vue sur le visage des prêtres. Et, dans le cas présent, le masque laissait entrevoir une ferveur d’enthousiasme extraordinaire.

— Vous êtes franc-maçon, naturellement ? demanda-t-il.

— Oh ! naturellement, monsieur Brand !

— Fort bien ! Je parlerai de votre affaire à M. Snowford, dès aujourd’hui !

Il regardait l’heure : il avait encore trois ou quatre minutes.

— Vous avez vu la nouvelle nomination, à Rome, monsieur ? reprit M. Francis.

Olivier hocha la tête négativement. Les affaires de Rome, pour l’instant, il n’avait guère le loisir de s’en occuper.

— Eh ! bien ! le cardinal Martin est mort ! Il est mort mardi. Son successeur est déjà nommé.

— En vérité ?

— Oui ; et le nouveau cardinal est un homme dont j’ai été, autrefois, l’ami. Franklin, il s’appelle Percy Franklin !

— Hein ?

— Qu’y a-t-il, monsieur Brand ? le connaîtriez-vous ?

Olivier avait pâli, et son regard s’était assombri.