Page:Benson - Le Maître de la terre.djvu/392

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confirmé l’exactitude de son affirmation. Son message a eu pour effet de rendre, désormais, certain ce que l’on soupçonnait depuis long temps : à savoir, qu’il y a, aujourd’hui encore, un homme qui prétend être pape, et qui, quelques jours après la destruction de Rome, a créé (suivant l’expression admise) d’autres cardinaux. Et l’on sait maintenant que ce pape, avec une habileté politique remarquable, a imaginé de cacher son nom et le lieu de sa résidence même aux fidèles de son Église, à l’exception des douze cardinaux ; que, en outre, il a déjà grandement contribué, par l’entremise d’un de ces cardinaux, en particulier, mais surtout avec l’assistance de l’ordre récemment fondé par son prédécesseur, à réorganiser l’Église catholique ; et que, en ce moment, il vit à l’écart du monde, dans une sécurité absolue.

« Le nom de cet homme, messieurs, est Franklin… »

Olivier eut un petit sursaut involontaire : mais il suffit à Felsenburgh de diriger son regard sur lui, un instant, pour le ramener aussitôt, tout entier, à son état d’attention docile et passionnée.

« Percy Franklin, un ancien prêtre anglais ! reprit le secrétaire. Et il demeure aujourd’hui à Nazareth, où l’on dit que le fondateur du christianisme a passé son enfance.

« Cette nouvelle, messieurs, Son Honneur l’a apprise le soir du jeudi de la semaine passée. Il a aussitôt ouvert une enquête ; et, dès le ven-