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Page:Benson - Le Maître de la terre.djvu/97

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le maître de la terre

Mabel ne fut nullement offensée, ayant pleine confiance en son mari ; mais ce fut avec un battement de cœur qu’elle entra dans la chambre de la malade.

Celle-ci, également, avait l’air fort excitée. Elle reposait dans son lit, avec de grosses taches rouges sur ses joues pâles, et répondit à peine, d’un sourire, au salut de sa belle-fille.

— Eh ! bien, vous avez vu M. Phillips ? demanda Mabel.

La vieille Mme Brand lui jeta un rapide coup d’œil inquiet, mais ne dit rien.

— Ne vous agitez point, mère ! Olivier va revenir ce soir !

La vieille dame eut un long soupir.

— Ne vous en mettez pas en peine à mon sujet, ma chérie ! répondit-elle. Je me sens tout à fait bien, maintenant. Il sera de retour pour le dîner, n’est-ce pas ?

— Oui, si l’aérien n’est pas en retard. Et maintenant, mère, êtes-vous prête pour le déjeuner ?

Mabel passa un après-midi extrêmement inquiet. Elle avait l’impression que quelque chose de très grave était en train de se produire. Le secrétaire, qui avait déjeuné avec elle à midi, avait paru très préoccupé. Il lui avait dit qu’il serait absent tout le reste du jour, ayant reçu des instructions d’Olivier. À toutes les questions qu’elle lui avait faites sur les affaires d’Orient, il s’était borné à répondre que le grand