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J’avais d’abord voulu n’y admettre que les plantes qui doivent entrer rigoureusement dans la Flore des Pyrénées et de leurs ramifications immédiates, dont je place les limites, pour le revers septentrional, au canal du Languedoc, depuis Narbonne jusqu’à Toulouse, et au fleuve de la Garonne, de cette dernière ville jusqu’à Bordeaux. Mais, habitant à Montpellier, où j’ai eu occasion d’herboriser pendant cinq ou six ans, j’ai jugé utile d’insérer aussi les plantes du Bas Languedoc, et sur-tout celles des environs de Montpellier, sans aller pourtant jusqu’aux Cevennes, ni dépasser le Vidourle à l’est. J’ai été d’autant plus porté à m’étendre sur cette région ainsi circonscrite, que je suis persuadé que la plupart des plantes qu’on y a remarquées se trouveraient aussi dans le Roussillon, lorsque la végétation de cette riche contrée sera mieux connue. Quant au revers méridional, le peu d’herborisations que l’on y a faites empêchent de poser actuellement les limites de la végétation pyrénéenne. Parmi les différens points par où j’y ai pénétré moi-même, je me suis limité, dans ce Catalagoue, à Figueras sur la route de Barcelone, à la Seo d’Urgel en Haute Catalagne, et à Benasque en Aragon.

Pour donner à mon Catalogue une utilité plus générale que celle des simples compilations, si faciles à faire et par conséquent si muiltipliées malgré leur peu d’utilité, je me suis attaché à n’y admettre aucune observation, aucun synonyme que je n’ai pas eu occasion de vérifier par moi-même, ou, si je me suis écarté de cette règle, cela n’a été que très-rarement, et toujours en citant la personne de qui je les tiens. Il est vrai que parmi les observations que je donne comme les miennes, il en est beaucoup que j’ai faites en commun avec les botanistes qui m’ont accompagné dans mes herborisations ; il en est