110 DÉONTOLOGIE.
les peines et les plaisirs affectent le corps. Elle
se déduit de la constitution physique de l’homme
en général, et se trouve modifiée par la sensibilité
particulière de l’individu. En thèse générale,
on peut dire que la sanction physique est
cette influence provenant de la nature ordinaire
des choses, qui accompagne tel ou tel acte en
particulier, indépendamment de la volonté d’autrui.
C’est cette influence qui est indépendante
des motifs dérivés de sources étrangères à l’individu :
c’est la sanction qui existerait dans toute
sa forme, si un homme était entièrement isolé
du reste du monde, sans communication avec ses
semblables, sans foi dans le gouvernement de la
Providence. Elle représente ces peines et ces
plaisirs qui n’émanent pas positivement de la
position sociale, politique ou religieuse, bien
qu’elle soit la base de la puissance de tous les
autres stimulans ; car, ce n’est que par leur influence
sur l’organisation physique de l’homme,
par la puissance qu’elles ont de produire des souffrances ou des jouissances dans l’individu, qu’ils
peuvent devenir des motifs d’action.
2. La sanction sociale, ou sympathique, est celle qui résulte des relations domestiques ou personnelles de l’individu ; c’est une sorte de mélange de l’intérêt personnel et social. Jusqu’à