Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/123

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» À mes divagations on a opposé des raisonnements que je n’ai pas trop bien compris, mais devant lesquels je m’incline. Mon oncle m’a expliqué que les convenances devaient présider au mariage, et que vous aviez donné un grand exemple, en me fuyant par respect pour elles. Depuis qu’on m’a fait mesurer l’abîme de préjugés qui nous sépare, mon parti est pris irrévocablement. Nous ne nous verrons plus… Il est impossible que mon séjour dans les lieux que vous aimez, continue à vous en tenir éloigné ; il ne se peut pas non plus que votre vieil ami renonce à la consolation de vous consacrer ses derniers jours. Je pars donc. Ce sera un moyen de guérir… si l’on guérit, comme l’affirme madame de Brenne, qui a de l’expérience.

» Quant à moi, je n’ose rien présumer de