Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/142

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— Je n’en ai point encore eu le temps. Mais ce n’est pas sérieux, j’espère, ce que tu me disais tout à l’heure ? Tu ne vas pas aller offrir ce cœur qui reste accroché au char de Claudia et autres demoiselles de la même famille.

— Eh ! que veux-tu ? On me somme de tenir des engagements pris en mon nom vers l’époque de mon baptême et ratifiés par moi à l’âge de quinze ans. Je suis esclave de ma parole, et j’enrage.

— Voyons, tu ne te sens pas capable de rompre avec tes folies de jeunesse, de t’attacher uniquement à cette pauvre fille qu’on te destine ?

— Si encore on ne me demandait que de rompre avec mes folies ! c’est avec mon état qu’il faut rompre aussi. Mademoiselle de Vallombre exige que je donne ma démission, conçois-tu ? J’aurai senti pendant deux ans