Aller au contenu

Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/210

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

disparu, et sa femme de chambre vint bientôt après dire au salon qu’une migraine empêcherait mademoiselle de descendre dîner.

Le comte et la comtesse recevaient ce soir-là ; ils s’inquiétèrent peu de ce qu’ils croyaient être une indisposition passagère, et le supplice de répondre à leurs questions fut du moins épargné à Suzanne.

Dans la soirée, M. d’Aubray se présenta chez madame de Courvol, qu’il trouva au lit.

— Eh bien ? lui dit-elle d’un air égaré.

— Eh bien ! madame, répondit Félix en riant, nous parlions l’autre jour des bonnes qualités que Gaston avait acquises… Grâce au ciel, il a conservé un défaut à notre intention… Il est toujours distrait ; figurez-vous que j’ai reçu de lui ce matin, une longue épître des plus respectueuses et des plus sou-