Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/259

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avait voué à un être idéal et votre présence a le pouvoir de la faire tressaillir dans son tombeau. Mais il faut renoncer à l’impossible, à l’inconnu, à l’inaccessible, à tout ce que représentait pour vous madame d’Aubray ! »


V


Un des penseurs de notre époque a écrit : « Du moment que l’amour furtif est avoué, il est compromis. Il peut brûler, mais pour s’éteindre ; cette profanation lui porte malheur. Le rêve perd ses ailes, on se retrouve dans le vrai. » Suzanne avait donc cédé à la plus courageuse et à la plus sage des inspirations, en