Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/291

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exception à la règle, si un nuage avait jamais obscurci ce riant visage, si une larme avait jamais tremblé au bord de ces longs cils, mon regard s’arrêta une seconde fois sur le bras qui avait dû être une des grandes perfections de la dame, et en même temps les théories du chevalier d’Arpentigny me revinrent à l’esprit. Je me rappelai ses observations sur la main humaine, plus curieuses que celles de Gall sur les protubérances du crâne ou de Lavater sur les traits de la physionomie, et ce qu’il disait de « cet instrument principal de notre intelligence, dans la sphère des choses », et ce qu’il m’avait appris de cette science chirognomonique dont il a le premier entrevu les plages. Je me mis à étudier avec une singulière persistance la main fine aux doigts effilés complaisamment étendue vers moi ; peu à