mon oncle, faisons un grand plaisir à Yette. Vous avez promis de m’accorder en échange de mes bons points ce que je désirerais. N’envoyez plus nos deux coqs au pit. Je ne vous demande pas autre chose. Laissez-les vivre à leur guise et ne se battre qu’autant qu’ils en auront envie. »
M. Desroseaux sourit :
« Voilà, dit-il, de la vraie galanterie. Eh bien ! je tiens, moi aussi, à ce que Mlle Yette se rappelle toujours son passage dans notre maison. Pour l’amour d’elle, je mets à la retraite ces deux vaillants soldats. Donnez du maïs aux invalides.
— Oh ! s’écria Yette, oubliant dans l’excès de sa joie ses chagrins personnels, oh ! monsieur, comme je vous remercie ! Et je suis contente que tu aies demandé cela pour moi, dit-elle en se jetant au cou de Max, car je te croyais aussi méchant que Jobinette. Maintenant je peux t’aimer beaucoup tout à mon aise. »
Leur amitié, que devait cimenter l’avenir, data en effet de ce jour-là.