fluence que possède une mère sur l’esprit d’une fille de dix-huit ans, et cependant que savait-elle de cet homme ? Il avait deux cent mille francs, une agence accréditée, une famille recommandable, voilà tout. De plus, il était plein de déférence pour Mme Denjot, la menait au spectacle et lui offrait des bouquets. Il paraissait fortement épris d’Emmy. Sur tout cela, Mme Denjot n’avait point eu de paix que sa fille n’eût dit oui, et le père Denjot, fier de la position de son gendre, le jour du mariage se frottait les mains.
Cependant, au récit d’Emmy, Mme Denjot éclata en lamentations et en invectives. « Gervais était un scélérat ! Comme il l’avait trompée ! Oh ! les hommes ! Si l’on pouvait se fier à aucun être de cette espèce-là !… Depuis longtemps, elle voyait bien qu’il n’était plus le même. Il ne venait plus chez eux. C’est à peine à présent s’il daignait dire bonjour à sa belle-mère, quand il la rencontrait ; il ne l’embrassait plus et l’appelait Madame, comme si elle ne lui était de rien. Un homme autre-