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Page:Bera - Double Histoire - Histoire d un fait divers.djvu/188

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d’aller aux spectacles et aux réunions sans vous, on la croirait légère ou malhonnête, et vous le lui défendriez. Que voulez-vous donc qu’elle fasse ? Enfin, elle n’a que vingt ans ! Elle est mère, je sais bien ; mais on ne se marie pas seulement pour être mère ; on se marie aussi pour avoir un mari. Que vous a-t-elle fait ? Elle s’est toujours bien conduite ; elle est douce, bonne, tout le monde l’aime. Il n’y a que vous qui, après l’avoir adorée, à présent, ne l’aimez plus… Et puis, croyez-vous que c’est pour fournir à vos débauches que j’ai travaillé ? C’était pour elle, ma pauvre petite ! Vous la privez de son bien, vous la volez ! »

Gervais haussa les épaules.

« Pas de gros mots, monsieur, » dit-il.

Mais le vieillard reprit avec emportement en se levant :

« Ah ! vous avez tous les droits sur elle ! Son argent, son bonheur, tout ! Moi, je vous dis que cela n’est pas possible ! Vous n’avez pas le droit de la tuer, peut-être ? Eh bien !