Page:Bera - Double Histoire - Histoire d un fait divers.djvu/216

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ment est-elle ? Que fait-elle ? A-t-elle à souffrir de son mari ? Pense-t-elle à moi ? Qu’a-t-elle dit ? Il est si drôle qu’il a l’air de trouver extraordinaire que je ne lui rapporte pas toutes tes paroles, exactement. « Ah çà ! lui dis-je, mais écoutez donc, mon cher, je l’aime bien ; mais je ne suis pas amoureuse d’elle, moi. » Si tu savais comme il m’attend ! et comme il m’aborde ! et comme il m’écoute ! Il semble que j’ai retenu quelque chose de toi. C’est heureux que Jules ne soit pas jaloux. Enfin, il m’a chargée de te dire, — je ne devrais pourtant pas m’acquitter de cette commission ; mais si tu savais comme il est insistant !… d’une manière vraiment irrésistible !… Mon Dieu, qu’il a de beaux yeux ! Quand il me regarde en me disant : « Chère madame Levert, vous ne savez pas combien je l’aime. C’est sérieux, voyez-vous ! » il me donne envie de pleurer ; et si j’ai confiance en quelqu’un, c’est bien en lui. Oh ! ce n’est pas un séducteur, celui-là, un conteur de fleurettes ; non, ma chère : c’est un