Page:Bera - Double Histoire - Histoire d un fait divers.djvu/246

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tristes annales de la troisième page offrent cependant la mesure de la moralité de nos temps et mériteraient les méditations du philosophe.

Peut-être les temps et les peuples que nous appelons barbares auraient-ils des mépris à nous rendre à ce sujet ?

Pour moi, ce fait me frappa et me jeta en des réflexions tristes et profondes.

J’appris bientôt qu’Olivier Martel était le héros de cette histoire. Je le connaissais un peu et l’allai voir. Il n’avait à Paris d’autres amis que les Levert, et ne voulait point appeler sa mère. Je le soignai : c’est lui qui m’a tout raconté. Maintenant, il est guéri, mais fort triste encore. Il assure même qu’il ne sera jamais consolé. Le temps en décidera.

Absous par la loi et par ses juges, M. Talmant n’a subi qu’un mois de prison. Il avait renoué avec Léocadie ; mais elle vient de partir pour l’Amérique avec un banquier de New-York dont elle a fait connaissance au