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VI AVERTISSEMENT


distingues ; j’ai dîné chez Véry, chez Rose, chez les frères Provençaux et autres, avec des amateurs et des beaux esprits qui m’ont aide de leurs lumières, et avec qui je me suis enivré pour me perfectionner dans mon art. Du reste, j’ai lieu de me féliciter de ce qu’un assez grand nombre de personnes a bien voulu s’asseoir à ma table, et y prendre quelque plaisir. Je vois avec satisfaction que si on peut accuser la faiblesse de mon talent, on a du moins une très-grande estime pour la matière que j’ai traitée.

J’ai réuni à cet ouvrage plusieurs pièces fugitives, mais uniquement pour la satisfaction de mon libraire, qui ne trouvait pas mon poème assez gros, et qui prétend qu’un livre honnête doit peser au moins une demi-livre, sans peau ni carton. Je demande pardon au public d’avoir été oblige de céder à des raisons d’un aussi grand poids.