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NOTES

serviette ? Je fis comme tout le monde ; je îa déployai, je rétendis sur moi, et l’attachai par un coin à ma boutonnière. Eli bien ! mon cher, vous êtes lu seul qui ayez fait cela ; on n’étale point sa serviette, on la laisse sur ses genoux. Et comment fîtes-vous pour manger votre soupe ? — Comme tout ie monde, je pense. Je pris ma cuillère d’une main et ma fourchette de l’autre… Votre fourchette, bon Dieu ! Personne ne prend de fourchette pour manger sa soupe ; mais poursuivons. Après votre soupe, que mangcàtes-vous ? — Un œuf frais. — Et que fîtes-vous de la coquille ? — Comme tout le monde ; je la laissai au laquais qui me serrait. Sans la casser ? — Sans la casser. Eh bien, mon cher, on ne mange jamais un œuf sans briser la coquille ; et après votre œuf ? Je demandai du bouilli. Du bouilli ! Personne ne se sert de cette expression ; on demande du bœuf, et point de bouilli ; et après cet aliment ? — Je priai l’abbé de Kadonvilliers de m’envoyer d’une très-belle volaille. — Maîiicurcax I de la volaille I On demande du pnulet, i]n