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POÉSIES

Autour de moi je ne vois rien en laid.
Le triste aspect d’une froide muraille,
Mon mobilier, mon petit lit de paille,
Le rat craintif qui vient sur mon chevet,
Et me réveille en mangeant mon bonnet.
Tout me fait rire. En vain dans ma détresse y
Quelques amis que mon sort intéresse
Viennent me voir au travers du guichet,
Et, malheureux de ma propre infortune.
En m’abordant d’un air sombre et piteux,
Semblent vouloir que je pleure avec eux.
Et m’inspirer leur tristesse importune ;
Je les console, et leur dis en riant :
a Mes bons amis, calmez-rous, je vous prie :
« Votre douleur, dont je vous remercie,
« Ne change rien à mon appartement,
« Ne m’ouvre point cette porte ennemie,
« Ne peut briser un verrou sans pitié