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LA GASTRONOMIE,

Avec pompe déjà paraissent les entrées :
Qu’elles soient proprement, larj^ement préparées ;
Qu’un suave parfum, sortant de leurs coulis,
Laisse entr’elles long-temps le convive indécis.
J’aime à voir, au milieu de ce friand cortège,
Un énorme aloyau que d’abord on assiège ;
La poularde au gros sel, la tourte au godiveau,
Une tète farcie, un gigot cuit à l’eau
Je sais que Pythagore, et Plutarque, et mille autrefj
De mes goûts sur ce point ne sont pas les apôtres ;
Et que s’intéressant au sort i]es animaux,
Ils voudraient nous réduire aux simples végétaux.
Laissons-les s’attendrir sur la brebis bêlante
Qui livre au coutelas sa tête caressante ;
Laissons— les d’un agneau déplorer le trépas ;
Leur fauise humanité ne m’en impose pjs. ^"^