Page:Berchoux - La Gastronomie, 1819.djvu/67

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
CHANT III.
57

Là, tous les biens exquis qu’entante l’univers,
Les hôtes des forêts, des fleuves et des mers,
Recueillis par des mains généreuses, actives.
S’unissaient à l’envi pour charmer les convives.
Là, j’ai pu, jeune encore, et brillant de santé ^
Jouir avec délice et sensualité
Retraite du repos, des vertus solitaires,
Cloîtres majestueux, fortunés monastères.
Je vous ai ru tomber, le cœur gros de soupirs,
Mais je tous ai gardé d’éternels souvenirs !
S’il est tin rôle noble et bien digne d’envie,
Un agréable emploi dans le cours de la vie,
C’est celui d’un mortel qui fait en sa maison
Les honneurs de sa table en digne Amphytrion ;
On dévore les mets que sa grâce assaisonne :
Des regards caressants fixés sur sa personne
Semblent lui demander de nouvelles faveurs ;
Sa généreuse main captive tous les cœurs.