Page:Berchoux - La Gastronomie, 1876, éd. Desvernay.djvu/97

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CHANT I. 59

P. 6, i2-i3.

Archestrate surtout, poète et cuisinier. Qui fut dans son pays ceint d’un double laurier Voici ce qui est dit d’Archestrate, d’après Athénée, Vu. 5 : « II est l’auteur d’un poëme intitulé : la Gastronomie. Cet auteur fut l’ami d’un des fils de Périclès. Il avait parcouru les terres et les mers pour connaître par lui-même ce qu’elles produisent de meilleur. Il s’instruisait dans ses voyages, non des mœurs des peuples, dont il est inutile de s’instruire, puisqu’il est impossible de les changer, mais il entrait dans les laboratoires où se préparent les délices de la table, et il n’eut de commerce qu’avec les hommes utiles à ses plaisirs. Son poëme est un trésor de lumière, et ne contient pas un vers qui ne soit un précepte. C’est dans cette école que plusieurs cuisiniers ont puisé les principes d’un art qui les a rendus immortels. ■> P. 6, V. H.

Je chante, comme lui, la cuisine, la table. C’est un grand malheur que la Gastronomie d’Archestrate ne soit pas venue jusqu’à nous. Je ne sais si la mienne pourra réparer cette perte.

P. 7, v. 4-6.

Théarion brilla dans les pâtes surtout : Sous ses doigts délicats les farines pétries Sortirent en beignets, en gaufres, en oublies. Lisez, à ce sujet, je vous prie. Plat., in Gor., t. I, p. i i5. P. 7, V. i3-i6.

La grâce, l’industrie et la délicatesse Présidèrent alors aux festins de la Grèce. On y nommait un roi : ses fortunés sujets Osaient bien rarement enfreindre ses décrets.