Page:Berenger - La Femme du capitaine Aubepin.djvu/20

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Le troisième interlocuteur, qui portait une tête brune et caractérisée sur des épaulettes de capitaine, fit un geste légèrement dédaigneux.

— Je vous trouve bien bons de vous inquiéter ainsi, dit-il ; puisque nous, ne trouvons rien, ces dames viendront, verront et se résigneront.

— Comment ! se récria le docteur, vous voulez faire venir madame Aubépin, sans savoir…

— Madame Aubépin sera ici ce soir même.

— Sans logement ?

— Elle aidera à en découvrir un.

— Mais comment voulez-vous qu’une femme…

— Une femme de militaire doit être au-dessus de toutes ces misères-là, dit sèchement le capitaine Aubépin.

À ce moment, et malgré la jalouse surveillance de ses camarades, M. de Lestenac, doué d’une vue excellente et de jambes de cerf, se jeta brusquement dans un petit chemin mal entretenu qui conduisait à un moulin.

Au bord du chemin, à gauche, se dressait une maisonnette blanche avec un écriteau.

— Je suis un maladroit, grommela le capitaine.