Page:Berenger - La Femme du capitaine Aubepin.djvu/242

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à déposer les cibles et autres objets nécessaires au tir.

Contre ces murailles, les promeneurs effarés· s’étaient réfugiés, et ce fut là que des soldats transportèrent avec mille précautions le corps inerte.

Un médecin militaire, averti par la voix publique, si prompte à colporter les mauvaises nouvelles, arrivait en même temps que M. Aubépin.

Le malheureux capitaine, qui venait de fournir une course épuisante, se laissa tomber près de Berthe sans pouvoir prononcer un mot.

— Grand Dieu ! c’est madame Aubépin ! s’écria la voix altérée du docteur Lémincé, qui accourait rejoindre son confrère au premier bruit d’un accident.

— Madame Aubépin ! répéta madame Aurélie en élevant les bras au ciel, morte !… Son secret va t-il donc m’échapper ?

Le docteur s’agenouilla, souleva la téte de Berthe, et interrogea avidement son pouls.

Un bien faible battement s’y faisait encore sentir. Vite, un moyen de transport, dit-il en se relevant, et nous la sauverons… peut-être.