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Page:Berenger - La Femme du capitaine Aubepin.djvu/25

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Il alluma un cigare, et, fredonnant un air du Barbier, il retourna au mess du 204e qui brillait dans l’obscurité du camp.

De son côté, le docteur Lémincé, penché sur son buvard de campagne, griffonnait avec ardeur :

« Tu seras satisfaite, ma bonne Aurélie, j’ai découvert un petit nid qui n’est certainement pas celui que j’avais rêvé pour toi, mais qui réunit les meilleures conditions possibles dans ce pays arriéré.

« Dans une maison neuve, au rez-de-chaussée, — c’est moins fatigant, — tu vas occuper un petit salon-salle à manger.

« Je vais y faire placer des meubles ; ce ne sera pas élégant, à mon extrême regret ; tu l’embelliras.

« La chambre à coucher sera vraiment bien, j’y tiens beaucoup ; devant les yeux une Cour, un champ de blé, quelque chose d’agreste et de frais que tu aimeras.

« Du reste, si quelque chose te déplaît, nous le changerons. Si, par hasard même, la maison ne te convenait pas, nous en chercherons une qui rentre mieux dans les goûts.