Page:Berenger - La Femme du capitaine Aubepin.djvu/33

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Au milieu de ces esquisses et de ces essais, il se trouvait parfois de jolies statuettes, de belles pensées bien rendues, et tel de ces artistes improvisés a prouvé qu’il avait dans sa giberne un ciseau de sculpteur.

C’est à cette première division, qui s’appuyait sur un moulin à vent, à peu de distance du Petit-Mourmelon, qu’appartenaient les nouveaux locataires du charron Nicolle.

Tous trois n’avaient pas obtenu l’autorisation de déserter la tente ou ne l’avaient pas même demandée.

Le capitaine Aubépin occupait bel et bien la sienne.

Le lieutenant de Lestenac devait à une indisposition du capitaine de sa compagnie la libre disposition d’une tente pour lui tout seul ; ce que ses bons camarades, obligés de partager la leur avec leur sous-lieutenant, lui enviaient grandement.

Le chirurgien-major du 204e, par tolérance spéciale, — qu’il avait enlevée d’assaut pour complaire à madame Aurélie Lémincé, — pouvait venir prendre gîte auprès de sa femme.

Ces dames laissèrent tout juste à leurs maris le