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Page:Berenger - La Femme du capitaine Aubepin.djvu/56

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toujours au pays des rêves insensés, mais à celui des sentiments tendres de la vie.

L’homme est heureux pourquoi donc la femme ne le serait-elle pas ?

C’était pourtant cette douce Berthe, cette femme modeste, distinguée, qui tout à coup semblait frappée d’égarement, perdait la notion des choses réelles, sa réserve habituelle et jusqu’à la raison.

Il y avait là un douloureux sujet de surprise et d’effroi pour le capitaine qui, pour la première fois, éprouvait l’irritation du doute et la torture du soupçon.

Qui donc avait-elle vu ? Quelle ombre indistincte avait passé devant ses yeux troublés ? Et quelle personne au monde était capable de lui inspirer ce sentiment de terreur et d’émotions à la fois ?

Il vint sans bruit sur le palier, cherchant autour de lui ce point mystérieux qu’avait désigné le bras étendu de Berthe.

Il ne vit rien que les cinq portes uniformes et closes.

Ah ! si pourtant, sur l’une d’elles, la cinquième,